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Le collectionneur de passage aurait déjà de quoi occuper plusieurs heures de visite.

Mais l'inventaire de cette demeure ne se limite pas aux couverts.

Marie-Rose a voulu dévoiler la vie quotidienne de nos aïeux à travers
les objets de tous les jours. Vos yeux se poseront parfois sur des
pièces étonnantes.

Ainsi, une superbe collection de petits bénitiers prouve que nos
grands-parents pratiquaient leur dévotion à domicile.

Chaque pièce de la maison a une âme avec des jouets d'un temps passé
et d'anciennes robes de mariée.

La passion de Marie-Rose a débuté en
1978, lorsqu'elle achète sa maison
d'Oberdorff. Celle-ci n'a pas été habitée
depuis une soixantaine d'année. Elle
menace de tomber en ruine et son seul
attrait est une salle voutée.

Marie-Rose n'hésite pas à prendre les outils de maçon et
commence un long et patient travail de restauration,
récupérant, ici et là, de vieilles poutres et pierres avec très
peu de moyens financiers.

Ses grands travaux n'empêchent pas la maîtresse de
maison de continuer sa recherche de vaisselle et de
mobilier.

Marie-Rose se sentait également une âme
d'antiquaire. Après avoir récupéré de vieux meubles
dans les brocantes, elle a pris les ciseaux à bois, le
marteau, la brosse à décaper pour redonner vie à des
armoires, tables, bancs, tous de style régional.
Rideaux et nappes faits main sont du terroir
également.

Marie-Rose aime aussi les livres anciens. Elle possède
notamment deux volumes datant de 1576 et 1577,
mais également l'unique gravure existante du château
de Château-Rouge, village voisin, dont il ne reste plus
qu'un porche.